MERCI POUR LE CONCERT !

Moi,

je fuis les hôpitaux…

Et vous ?


Je fuis les hôpitaux pour plusieurs raisons : la mort, ou plutôt la vieillesse ; mes souvenirs d’enfance ; le spectre d’une ancienne addiction ; et probablement bien d’autres que je ne m’avoue pas encore.


Aujourd’hui, nous sommes là,

à l’hôpital !

Cela fait plus de 36 heures que notre fils est hospitalisé, c’est long pour un enfant malade !

Enfant malade ou enfant blessé sont probablement les pires moments pour les parents : attendre ; être impuissant : s’abandonner aux autres ; abandonner son enfant aux autres ; abandonner son enfant aux connaissances des autres…

Les autres, ceux sont ces personnes, ces sachants, ce corps médical qui entoure l’enfant ; qui recherche la meilleure solution pour l’enfant ; la meilleure thérapie pour l’enfant ; la meilleure façon de calmer les angoisses, des parents : ils sont le pilier et l’espoir !

Les parents, ceux, sont nous, les incultes, les incapables de protéger leur propre enfant ; ou ne serait-ce que l’aider dans ces moments-là : nous sommes des vaches.

Des vaches qui regardent passer le train passer ; le train de quoi ? du destin ?.

Je hais les hôpitaux.

Pourquoi ?

Parce que j’en ai peur.

Comment un enfant peut-il se retrouver hospitalisé ?!

Un enfant n’a encore rien fait !

Le karma ? mon karma ? son destin ? son chemin ? …


Pour moi, il y a les patients ET le corps médical : deux mondes.


Or, si je suis LE patient, ce n’est pas grave ; mais si je suis LA vache : mes genoux s’entrechoquent !


Parfois, je me dis, que voir sa femme ou son enfant malades : en voilà ! une punition karmique.


Je remarque que je viens d’écrire deux fois « corps médical » ; et qu’à chaque fois, je bute sur ces deux mots :  » corps médical « .

Quand j’écris le « corps médical », à vrai dire, je me reprends pour l’écrire ainsi : car systématiquement, c’est le « corps infirmier » qui m’est venu à l’esprit.

Je dois revenir en arrière, me corriger, pour réécrire : « le corps médical ».

Pourquoi ?


Pourquoi « le corps médical » ?

Parce que c’est toute une équipe de médecins qui intervient pour soigner LES patients.


Pourquoi « le corps infirmier » ?

Parce que c’est eux ! qui sont physiquement présents H24 7J/7 auprès de LEURS patients.

C’est lec « corps infirmier« , qui gère les patients, mais aussi la cohorte de vaches qui vont avec.

Vaches tantôt paisibles ; tantôt agressives !

Agressives, car leurs sabots se muent en griffes quand elles s’inquiètent pour leurs petits ; leurs enfants ; les prunelles de leurs yeux ; la chair de leur chair !

Alors, c’est le « corps infirmier » qui supporte les assauts ; qui apaise les vaches pour qu’elles reprennent leur contemplation du train, d’on ne sait quoi…

C’est le « corps infirmier » dans son entièreté : c’est-à-dire, les infirmiers/ères ainsi que toute leur équipe ; de jour, d’après-midi, de nuit…

Le « corps infirmier » est l’artiste de la scène qui se déroule.

Ceux sont eux, qui se battent sur le front de leur territoire.

Ceux sont eux, qui nourrissent les médecins, les pédiatres, d’observations, d’analyses, de comptes-rendus cliniques : afin que le puceron puisse délivrer le miellat médical qui soulagera les patients.

Je n’ai rien contre les médecins, bien au contraire, mais je pense que les infirmiers/ères doivent trouver une juste reconnaissance.


Je m’imagine le médecin en directeur artistique et les infirmiers/ères en chef d’orchestre.

LUI, fera de ce concert quelque chose de magique.

EUX, feront vibrer le public !

Ainsi, je vois le médecin coordonner et les infirmiers/ères diriger.

Donc, c’est avec plaisir que je les remercie de leur engagement ; et je ne me m’offusque pas que ma plume préfère « corps infirmier » à « corps médical », dans le cas présent.

Salutations et merci pour le concert !

Pensées, par S2B


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