_ Est-ce que tu te souviens de qui ? t’a rendu malade à l’école ? d’un copain qui toussait ? d’une prof irritante tée ?

_ Ben, le docteur Nicolas, maman !

_ Pourquoi tu dis ça ?

_ Ben, on jouait tranquillement avec les copains. Bisous. Câlins. On se lançait des trucs et des glaviots, on les rattrapait, on se les re-lançait, on les re-rattrapait, on se les re-re-lançait…

_ D’accord, d’accord ! Mais où est le docteur Nicolas dans tout ça ?

_ Ben, ce matin, papa m’a amené voir le docteur Nicolas.

Quand on est arrivé, il m’a demandé « comment ça va ? » ; j’ai dit « oui » ; il m’a dit « non ».

Pi, « ouvre la bouche ».

Pi, il a dit à papa que j’étais malade.

Il a fait des gribouillis et des ratures sur une feuille ; et il a dit que c’était « une ordonnance, mon petit ».

Après, il m’a collé un stylex sur le front « enfant malade _ bip _ garder à domicile _ bip _ ne pas sortir pendant 24 heures _ bip _ bip »

Pi, il a couru ; et il a placardé l’école d’une ordonnance de restriction : « Joe ne pourra pas venir à cette école jusqu’à demain _ Ordination du médecin ».

Pi, la copine de la boutique de trucs pour vieux nous a donné un sirop, pi deux, pi trois, pi…alors, là, j’ai dit « stop ! : ça fait déjà trop pour mon bib ! »

Un suppo et trois litres de sirop plus tard : j’étais malade !

C’est d’la faute de Nicolas !

Nouvelle « C’est d’la faute de Nicolas ! », par S2B.